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Nos sélections PEA ont surperformé le CAC 40 au premier semestre
information fournie par Les sélections de Roland LASKINE 04/07/2025 à 14:24

Le 3 juillet 2025

(Crédits: Adobe Stock)

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Le semestre s'est mieux déroulé que prévu. Après un très beau début d'année, la menace d'une hausse généralisée des droits de douane brandie par Donald Trump début mars a pesé sur le marché, notamment en zone euro présentée comme la grande perdante de la nouvelle politique tarifaire des Etats-Unis. Les investisseurs ont été vite rassurés par le ton plus concilient adopté par l'administration américaine et par le pragmatisme du président. La Bourse de Paris a largement profité du vif rebond intervenu au printemps, même si avec une hausse de 5,3% sur les six premiers mois de l'année les valeurs françaises ont dans l'ensemble été moins recherchées que celles de nos voisins allemands, espagnols ou italiens.

Nos portefeuilles PEA se sont dans l'ensemble bien comportés, puisque trois d'entre eux ont fait nettement mieux que le CAC 40, avec des gains compris entre 9,14 et 10,6% sur la même période. L'écart de performances constaté entre nos deux portefeuilles dédiés à la gestion d'actions en direct montre qu'en période de forte volatilité, la prime va toujours à la prudence et à la constance du comportement. Nos graphiques au 30 juin font apparaître une progression tout à fait honorable de 9,65% notre portefeuille Défensif. Celui-ci s'en est mieux sorti que l'Offensif qui a dû se contenter d'une hausse plus limitée de 4,6%. Notre portefeuille Défensif ne se distingue pas seulement par ses performances, il s'illustre aussi par une faible volatilité. Jusqu'à la fin février, il a sous-performé le CAC 40 qui avait démarré l'année en trombe, mais il a bien résisté à la forte baisse qui a suivi en raison de la montée des inquiétudes sur les « tarifs douaniers ». Le renforcement de la part des liquidités et le redéploiement de l'actif vers des sociétés protégées contre des craintes de ralentissement du commerce mondial, comme les télécoms, la finance ou les acteurs de la défense, se sont révélées très efficaces.

laskine

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A l'opposé, notre activisme forcené marqué par une moyenne de douze d'arbitrages mensuels dans le portefeuille Offensif n'a pas donné les résultats escomptés. Sur un marché en hausse régulière, la recherche d'opportunités basée sur une forte rotation du portefeuille conduit souvent à de bons résultats. En revanche, lorsque la volatilité s'envole, les risques d'intervention à contre-temps se multiplient. Les aller-retours peu convaincants que nous avons effectués sur des valeurs technologiques, comme STMicroelectronics, Capgemini ou Schneider Electric, illustrent bien les difficultés auxquelles se heurte un investisseur qui cherche à gagner sur tous les tableaux, c'est-à-dire à la baisse comme à la hausse. Finalement, nos meilleures performances ont été enregistrées en maintenant en l'état nos meilleures positions et en sélectionnant les valeurs basées sur la solidité des fondamentaux.

Autre illustration des bienfaits de la constance en matière boursière, la hausse de 10,6% de notre sélection de fonds ISR/PEA. Ce portefeuille se caractérise par une grande économie de moyens : une faible rotation du portefeuille et un choix resserré de fonds ne retenant que des sociétés fortement engagées dans le respect des règles de bonne conduite en matière sociale et environnementale. La sélection d'ETF Monde continue son parcours vertueux avec une très belle progression de 9,14% sur les six premiers mois de l'année. Cette excellente performance repose elle aussi sur une grande économie de moyens ayant consisté à limiter les mouvements sur le portefeuille et à soigner la diversification de l'actif au travers de trackers internationaux éligibles au PEA (notamment l'Amundi PEA Nasdaq 100 et l'acquisition plus récente du tracker iShares MSCI World). Les ETF européens spécifiquement orientés vers les secteurs de la banque et de l'assurance se sont également révélés très performants. Cette sélection a depuis plusieurs années tendance à très clairement surperformer tous les autres portefeuilles, nous y reviendrons prochainement plus en détail.

Quelle stratégie pour le second semestre ? En dépit des embuches qui se sont dressées sur le chemin des investisseurs tout au long du premier semestre, les marchés ont finalement réalisé un très beau parcours. C'est particulièrement le cas aux Etats-Unis, où les grands indices ont battu tous les records de hausse. L'Europe s'est aussi bien comportée, mais les niveaux de valorisation restent tout à fait raisonnables, autour de 16 fois les profits attendus pour cette année pour l'Eurostoxx 600, contre des niveaux plus tendus de 22 fois les attentes bénéficiaires pour les sociétés du S&P 500. Ces deux marchés disposent chacun d'atouts spécifiques. La cherté de Wall Street s'explique par la bonne dynamique de l'économie américaine, ainsi que par une forte proportion de sociétés de croissance portées par le secteur technologique et celui de l'intelligence artificielle. Contrairement aux oiseaux de mauvais augure qui guettent tous les matins l'effondrement final de l'Amérique depuis la réélection de Trump, nous ne disposons d'aucun signe tangible de catastrophe imminente dans les prochains mois. Compte tenu de la forte valorisation de la cote, le potentiel de gain pour les mois à venir paraît en revanche plus limité à Wall Street.

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La zone euro ne dispose pas du même dynamisme économique que les États-Unis, mais les multiples sont nettement moins élevés. Nos entreprises sont remarquablement bien gérées et parviennent à maintenir leurs marges dans à peu près tous les domaines d'activité. Le manque de visibilité dont nous disposons sur les négociations commerciales avec l'administration américaine risque de compliquer la tâche des investisseurs, mais les fondamentaux sont solides. Dans le creux de l'été, nous serions d'avis de conserver une stratégie plutôt prudente, comparable à celle mise en œuvre depuis plusieurs semaines, en privilégiant des valeurs résilientes, comme l'énergie, la finance, les télécoms et la défense. A la rentrée, il sera temps de faire le point sur le résultat définitif des accords douaniers et sur l'impact des mesures prises par Donald Trump sur l'évolution du commerce mondial. Notre sentiment est que si les perspectives d'activité se révèlent moins abîmées qu'il n'y paraît, les valeurs européennes, qui affichent une décote de 25% en moyenne par rapport à celles de l'indice large S&P 500, ont toutes les chances de rebondir. Les valeurs qui ont le plus souffert, comme celles appartenant aux secteurs de l'industrie (notamment l'automobile allemande), le secteur de la consommation en tête duquel figure le luxe français, ainsi que les services de communication sont bien placées pour retrouver la faveur des investisseurs.

Bonne lecture et bon week-end à tous,

Roland Laskine

1 commentaire

  • 19:24

    Bonjour Roland, mettez une bonne pincée de Lumibird dans votre portefeuille Défensif ce qu'il pourrait le rendre plus tonique, performant et attractif. Bon week-end .


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