
L'ancienne députée La République en marche (LREM) Laetitia Avia, au palais de justice de Paris, le 9 mai 2023 ( AFP / Thomas SAMSON )
La cour d'appel de Paris a confirmé vendredi la peine prononcée en première instance à l'encontre de l'ancienne députée LREM Laetitia Avia, de six mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour le harcèlement moral de cinq assistants parlementaires.
La cour d'appel a estimé que l'ancienne députée de Paris redevenue avocate après sa défaite aux législatives en 2022, aujourd'hui âgée de 39 ans, avait commis une faute civile concernant un assistant parlementaire pour lequel elle avait été relaxée en première instance et revu à la hausse les dommages et intérêts à verser aux parties civiles.
Dans un article de Mediapart publié en mai 2020, cinq anciens assistants parlementaires accusaient celle qui était alors députée de faire subir à ses collaborateurs humiliations, harcèlements et abus de pouvoir.
Les témoignages évoquaient également des propos jugés sexistes, racistes ou homophobes que tenait Laetitia Avia dans des échanges avec son équipe.
La députée, macroniste de la première heure, portait alors au Parlement un projet de loi contre la haine en ligne, qui a été censuré en grande partie le mois suivant par le Conseil constitutionnel.
Après plusieurs plaintes, une enquête avait été ouverte en juillet 2020 et, deux ans plus tard, l'élue avait été citée à comparaître devant le tribunal.
Lors du procès en première instance, sept anciens salariés, qui n'avaient pas tous porté plainte, avaient longuement témoigné, décrivant la "violence verbale" et "l'agressivité" de leur ancienne patronne, parfois via des remarques et surnoms sur leurs origines.
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