
Un hélicoptère largue de l’eau sur un incendie de forêt qui s’est déclaré à Ierapetra, sur l’île grecque de Crète, le 3 juillet 2025 ( AFP / Costas METAXAKIS )
Un nouvel incendie s'est déclaré vendredi dans une zone périurbaine près d'Athènes tandis que le risque de feux ailleurs en Grèce s'avère "très élevé", en raison d'une hausse attendue des températures et des vents violents.
En milieu de journée, un incendie d’origine inconnue s'est produit sur la commune de Koropi, à 30 km environ à l'est de la capitale grecque, attisé par des bourrasques.
Il s'est rapidement propagé à travers cette zone qui comprend de nombreuses habitations au milieu d'une végétation dense et s'étend jusqu'au bord de la mer Egée, dans le golfe Saronique.
Quelque 800 personnes ont été évacuées, a annoncé le porte-parole des pompiers, Vassilios Vathrakoyannis.
Les flammes ont "rapidement pris des proportions dangereuses" sous l'effet du vent, avec de multiples départs de feu, a-t-il raconté.
La population avait reçu des alertes envoyées par la Protection civile sur les téléphones portables.
Et plusieurs routes de la périphérie d'Athènes ont été bouclées à la circulation.
- "En phase de régression" -
L'incendie a ravagé des habitations, des oliviers et des broussailles, peut-on voir sur des images diffusées par la chaîne de télévision publique ERT.
Toutefois, en fin d'après-midi, le porte-parole des pompiers a fait savoir que ce sinistre était désormais "en phase de régression".
"Les opérations se poursuivent, principalement pour maîtriser de petits foyers", a-t-il ajouté au cours d'un point de presse.
Au total, 120 pompiers ont été déployés sur place épaulés de 30 véhicules, huit avions et huit hélicoptères, selon le porte-parole des pompiers.
L'inquiétude demeure pour les prochains jours, en particulier pour samedi, les 40 degrés Celsius devant en principe être dépassés.
"Le risque d'incendies reste encore très élevé pour demain", a insisté vendredi un responsable du bureau de presse des pompiers auprès de l'AFP.
Parmi les régions les plus menacées figurent l'Attique (la région d'Athènes) qui compte plus de quatre millions habitants mais aussi le nord de l'île d'Eubée, plus à l'est, a averti la Protection civile grecque.
Au cours des dernières 24 heures, 47 incendies de végétation agricole et forestière se sont déclarés dont la majeure partie ont été maîtrisés, ont dit les pompiers.
A partir de ce week-end, la Grèce devrait voir les températures atteindre jusqu'à 41°C-42°C dans certaines régions, selon les prévisions des services de météorologie EMY.
A Koropi, "le feu est arrivé à l'intérieur des cours des maisons", a souligné son maire, Dimitris Kiousis, sur ERT.
"Tous les habitants (des zones menacées) ont été évacués", a affirmé Thodoris Grivas, le maire adjoint de cette localité, sur la même chaîne de télévision.
- Craintes -
En revanche, l'incendie qui a commencé mercredi en Crète et a entraîné des milliers d'évacuations "était en régression" vendredi, ont assuré les pompiers.
Entamé mercredi après-midi près de la ville de Iérapetra, sur la côte sud-est de la Crète -une des principales destinations touristiques et agricoles de cette île méridionale-, le feu a été porté là aussi par des vents importants.
Quelque 5.000 personnes, dont 3.000 touristes, avaient été évacuées par précaution mercredi soir avant d'être relogées dans le nord de l'île.
Quelque 230 pompiers, 48 véhicules et six hélicoptères restaient toutefois mobilisés sur le terrain vendredi matin près de Iérapetra.
Mais l'affaiblissement des vents dans cette région difficile d'accès a permis une amélioration de la situation.
Jeudi, un autre feu, qui s'est déclaré à 30 km à l'est d'Athènes, près du port de Rafina, a finalement été maîtrisé dans la soirée après avoir provoqué l'évacuation d'environ 300 personnes.
Le 26 juin déjà, un incendie de forêt avait atteint plusieurs localités balnéaires proches de la capitale grecque, endommageant des habitations et entraînant des dizaines d'évacuations dans une région prisée des touristes grecs et étrangers.
La Grèce a jusqu'ici été épargnée par la canicule qui a frappé une partie de l'Europe, en particulier l'Espagne, le Portugal et la France.
Située dans le sud-est de l'Europe, en Méditerranée orientale, la Grèce est particulièrement vulnérable chaque été aux incendies, alimentés par des vents très forts, la sécheresse et des températures élevées.
Quelque 45.000 hectares avaient été brûlés l'an dernier. Mais 2023 reste l'année la plus destructrice en termes de superficie brûlée avec près de 175.000 hectares partis en fumée et 20 morts.
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