
Est-il encore utile d'avoir un Livret A ? ( Crédits : © Unclesam - stock.adobe.com )
Avec son rendement net d'impôt et son absence de risques, le Livret A plait aux Français. Pourtant, pour près d'un détenteur sur deux, de meilleures alternatives existent. Le point sur cette situation étonnante.
Par MoneyVox,
Avec 0,50 % net d'impôt de rendement, le Livret A semble être une alternative viable aux livrets bancaires fiscalisés, aux comptes à terme, et même à certains fonds euros de l'assurance vie. Mais les apparences sont trompeuses. Alors que plus de 8 Français sur 10 détiennent un Livret A, seule la moitié d'entre eux ont tout intérêt à utiliser ce placement. Pour les autres, des alternatives plus rémunératrices existent, et ce sans prendre de risques. Quelles sont-elles et à qui sont-elles destinées
Le Livret A, un placement qui a le vent en poupe
Face aux incertitudes sanitaires et économiques, les Français ont massivement choisi d'épargner plus qu'à l'accoutumée. Depuis l'apparition du Covid-19, cette dynamique se poursuit. À fin juillet 2021, un nouveau record a été atteint, avec 344,4 milliards d'euros déposés sur l'ensemble des Livrets A. Cette collecte inédite a été annoncée par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Par rapport à mars 2020, date de début de la crise du coronavirus, l'encours a progressé de 12 %, soit 38 milliards d'euros. Et pourtant, le taux du Livret A est à son plus bas niveau : 0,50 % net. Il profite toutefois de sa notoriété largement acquise après 200 ans d'existence, de sa liquidité et de son absence de risques, dans un contexte où les autres placements garantis ne semblent pas faire beaucoup mieux.
Faut-il vraiment faire l'impasse sur les livrets bancaires ?
À l'inverse du Livret A, les livrets bancaires sont peu attrayants. Et pour cause : leur rémunération moyenne est de 0,07 %. Pourtant, certains produits tirent leur épingle du jeu. C'est le cas des livrets de PSA Banque, de MyMoneyBank ou encore de RCI Bank. Leur taux d'intérêt est de 0,60 % brut, auquel il convient donc de déduire les prélèvements sociaux et fiscaux. Pour les ménages soumis à l'impôt sur le revenu, les livrets bancaires sont donc moins intéressants que le Livret A.
Mais en 2018, 43 % des foyers fiscaux étaient non-imposables selon la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP). Dans ce cas, les livrets bancaires font au moins aussi bien que le Livret A. En effet, seules les cotisations sociales restent dues, au taux de 17,2 %, soit un taux d'intérêt final de 0,50 % pour un rendement initial de 0,60 % brut. En profitant de certaines offres à taux boostés, fréquentes notamment avec MyMoneyBank, il est ainsi possible de gagner plus avec un de ces placements qu'avec le traditionnel Livret A. Pour tous ces ménages, demander une dispense d'acompte est essentiel. À transmettre à sa banque au plus tard fin novembre, cette demande permet de ne pas être ponctionné de l'impôt sur le revenu sur les intérêts acquis au 1e janvier de l'année suivante.
Et le LEP dans tout ça ?
L'ouverture d'un Livret d'épargne populaire est conditionnée à une certaine limite de revenus. Par exemple, pour un couple avec un enfant résidant en France métropolitaine, le plafond de revenu fiscal de référence (RFR) en 2021 est de 30 705 euros. Seuls 14,3 % des Français en détiennent un… alors que près de 50 % de la population y est éligible. Pourtant, il est rémunéré à 1 % net, soit deux fois mieux que le Livret A. Seul bémol : il faudra se contenter d'un plafond de 7 700 euros pour le LEP, contre 22 950 euros pour le Livret A.
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