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Assurance auto : malgré la baisse du nombre de sinistres, les primes d'assurance continuent de grimper
information fournie par Moneyvox 02/09/2024 à 08:18

(Crédits photo: © Song_about_summer - stock.adobe.com)

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En 2023, les automobilistes ont déclaré moins de sinistres à leurs compagnies d'assurance. Pourtant, les tarifs des assurances auto continuent de grimper. Comment expliquer cette situation paradoxale ?

À l'exception des incendies de véhicules, le nombre de sinistres enregistré par les compagnies d'assurance a diminué en 2023 selon les données collectées par France assureurs. Une bonne nouvelle pour les assureurs, qui ne s'est néanmoins pas répercutée sur la facture de leurs clients. En effet, dans un même temps, les primes d'assurance auto ont poursuivi leur hausse. Pourquoi les assurés doivent-ils payer toujours plus cher pour assurer leur véhicule ? Les raisons de ce paradoxe.

Un nombre de sinistres automobile en baisse entre 2022 et 2023

Dans son étude, France assureurs a dressé un bilan de la situation en matière d'assurance automobile en 2023. En matière de sinistralité, le résultat est sans appel : les assurés ont déclaré moins de sinistres en comparaison avec l'année 2022. Seule exception : les incendies qui ont augmenté de 15,5 % en un an, mais qui ne touchent qu'une très faible part des automobilistes. Dans toutes les autres catégories, la situation s'améliore, avec un nombre de sinistres en baisse.

C'est notamment le cas pour le bris de glace et le vol, comme le précise l'enquête de France assureurs : "Après une forte détérioration en 2022, la fréquence “Vol” s'améliore légèrement (-1,4 % après +13,8 % en 2022)". C'est également le cas pour les dommages tous accidents, c'est-à-dire pour les dégâts causés au véhicule de l'assuré lui-même, et pour la responsabilité civile matérielle, qui concerne les dégâts causés à des véhicules tiers, qui ont baissé de 1,9 % en un an.

A lire aussi: Assurance auto : le mémo, un nouveau document à conserver précieusement

Le paradoxe de l'augmentation des cotisations d'assurance auto

En principe, la baisse de la sinistralité dans le parc automobile devrait permettre aux assureurs de maintenir leurs tarifs, voire même de les réduire. Pourtant, en 2023, les automobilistes ont encore vu le prix de leur assurance auto augmenter, comme le souligne l'étude de France assureurs : "La prime moyenne d'un véhicule de 1ère catégorie assuré en mono contrat s'établit à 448 euros hors taxes en 2023, niveau en hausse de +3,4% par rapport à 2022".

Le constat est le même pour les deux-roues, pour lesquels la cotisation d'assurance a atteint les 260 euros hors taxes, soit 2,9 % de hausse entre 2022 et 2023. Les conducteurs de véhicules assurés en tous risques, quant à eux, doivent s'acquitter en moyenne de 534 euros chaque année. Pourtant, le ratio sinistre sur prime, qui fait la différence entre ce que les assureurs doivent payer et les primes encaissées, s'est établi à 98,7 %, soit une amélioration de 1,6 point en comparaison avec 2022.

Des sinistres auto de plus en plus coûteux pour les compagnies d'assurance

Pourquoi les primes d'assurance auto coûtent-elles de plus en plus cher alors que le nombre de sinistre baisse ? Une partie de l'explication réside dans le coût moyen de chaque sinistre. En effet, la réparation d'un véhicule ou l'indemnisation d'un sinistre coûte de plus en plus cher aux compagnies d'assurance. France assureurs note ainsi que l'indemnisation versée lors d'un vol a augmenté de 10,8 % entre 2022 et 2023, en lien avec l'accroissement du niveau d'équipement des véhicules et avec l'inflation.

Une situation qui concerne également les autres catégories de sinistres. En responsabilité civile, le coût moyen d'un sinistre a augmenté de 6,2 % en l'espace d'un an. Pour les bris de glace, cette hausse est de 9,8 %, et de 8,1 % pour les dommages tous accidents. En cause ? "Une inflation élevée du coût des matériaux alimentant la hausse continue du coût moyen des sinistres". Les assureurs sont ainsi de plus en plus nombreux à promouvoir l'utilisation de pièces automobiles recyclées, moins onéreuses.

2 commentaires

  • 02 septembre 09:10

    Et les pièces d'occasion autorisées dans la réparation ??


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