France: l'activité du secteur privé se contracte en juin, pour le 10e mois d'affilée (PMI Flash) information fournie par Boursorama avec AFP 23/06/2025 à 12:12
L'activité du secteur privé en France s'est repliée en juin, pour le 10e mois d'affilée, en raison principalement de la contraction du secteur manufacturier, mais le niveau de confiance s'est lui redressé, atteignant un plus haut depuis octobre.
L'indice composite mesurant l'activité est tombé à 48,5 en juin, contre 49,3 en mai, marquant une "accélération de la baisse de l'activité du secteur privé français", selon le baromètre PMI Flash HCOB publié lundi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
Un indice inférieur à 50 signifie une contraction de l'activité.
Une note positive cependant: le niveau de la confiance s'est redressé par rapport au creux enregistré en mai, grimpant à son plus haut niveau depuis le mois d'octobre.
"Alors que la dégradation de la conjoncture du secteur privé enregistrée en avril et en mai s'expliquait par les faibles performances du secteur des services, celle observée en juin a principalement reposé sur une contraction du secteur manufacturier", indiquent S&P Global et la HCOB dans le communiqué.
La production manufacturière française, repartie à la baisse en fin de deuxième trimestre, a même affiché en juin "son plus fort recul depuis février dernier".
"Conformément à la tendance amorcée en septembre 2024, l'activité du secteur privé français a reculé en fin de premier semestre", est-il indiqué, et "l'enquête indique une nouvelle détérioration de la demande de biens et de services".
L'activité du secteur privé avait rebondi en août 2024, profitant de l'effet des Jeux olympiques de Paris, mais n'a, depuis, cessé de se contracter.
Un redressement depuis le milieu du premier trimestre 2025 avait pourtant "suscité des espoirs de reprise économique dans les mois à venir", mais "le secteur privé français a essuyé un léger revers en juin", a commenté Jonas Feldhusen, économiste à la HCOB.
"Reste à savoir si cette baisse de la production manufacturière enregistrée en juin n'est qu'un reflux temporaire ou marque déjà la fin de la tendance haussière amorcée récemment. Les perspectives d'activité se sont incontestablement assombries, en raison notamment d'une détérioration de la demande de biens, comme le suggère la baisse des nouvelles commandes enregistrée en juin", a-t-il ajouté.
Et les perspectives sont mitigées, détaille l'économiste: "si les baisses de taux d'intérêt de la BCE, les efforts de déréglementation au sein de l'UE et les investissements prévus dans le domaine de la défense devraient continuer à soutenir le secteur manufacturier, les incertitudes entourant le commerce mondial et la géopolitique – actuellement exacerbées par l'escalade du conflit au Moyen-Orient – ainsi que la concurrence mondiale pèsent sur les perspectives du secteur".