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Redressement des comptes publics : "La France va vivre sa première cure d'austérité" depuis les années 1980, selon le patron de Bpifrance
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/07/2025 à 10:04

"Cela ne sera qu'un petit début parce que pour que la dette cesse d'augmenter, il faut 150 milliards" d'euros, a tempéré le patron.

Nicolas Dufourcq à Duppigheim, le 18 mars 2024. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Nicolas Dufourcq à Duppigheim, le 18 mars 2024. ( AFP / SEBASTIEN BOZON )

"Pendant quelques années, la France va vivre sa première cure d'austérité" depuis les années 1980, a estimé lundi 7 juillet le directeur général de la banque publique d'investissement Bpifrance Nicolas Dufourcq, selon qui cette cure concernera les "dépenses sociales".

"L'austérité, c'est assez simple", a estimé sur BFM Business Nicolas Dufourcq, "il y a 60% de dépenses sociales, donc l'austérité", cela concerne "les dépenses sociales : retraite, santé et tout le reste."

Le Premier ministre François Bayrou va présenter son plan de redressement des finances publiques et ses orientations budgétaires le mardi 15 juillet. Pour réduire le lourd déficit du pays, attendu à 5,4% du PIB en 2025 et à 4,6% en 2026, le gouvernement ambitionne un effort budgétaire de 40 milliards d'euros dans le cadre du projet de budget pour 2026.

"Cela ne sera qu'un petit début", a tempéré Nicolas Dufourcq, "parce que pour rétablir ce qu'on appelle le solde primaire, c'est-à-dire le moment où la dette cesse d'augmenter, il faut 150 milliards" d'euros.

"On n'a jamais été en austérité budgétaire depuis 1983"

Et ce, "avant d'avoir augmenté le budget de la défense pour tenir les engagements de la France sur la guerre en Ukraine", a-t-il rajouté.

"On a passé notre temps à faire croire (aux Français) qu'ils étaient en crise", mais "on n'a jamais été en austérité budgétaire depuis 1983", année marquée par le "tournant de la rigueur" initié par François Mitterrand, a affirmé Nicolas Dufourcq.

François Bayrou avait promis début juillet de tenir les "engagements" pris pour le budget de cette année, "en abandonnant des crédits en cours d'année" et "en fermant les robinets quand il le faut". Le 15 juillet, il présentera les moyens d'un plan sur "quatre ans", visant à "revenir (...) à un certain équilibre des finances publiques" afin qu'on "touche le point où la dette n'augmente plus", avec l'espoir d'y arriver "en 2029".

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s'était dite favorable à "une pause" sur certaines dépenses publiques, sans hausse d'impôts "indifférenciée", alors que des parlementaires défendent l'idée d'une année blanche budgétaire, qui consisterait à geler le niveau des retraites ou du barème de l'impôt sur le revenu en ne les indexant pas sur l'inflation.

46 commentaires

  • 14:35

    Et si nos gouvernants parlaient clairement ? Pourquoi toujours par rapport au PIB ? Le déficit de 5,4 %/PIB c'est environ 150 milliards, soit 28 % du budget annuel "Dépenses" (Revenus). Donc il faut emprunter encore 150 000 000 000 euros pour finir l'année. Qui n'est pas d'accord ?


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