Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Pas d'âge légal, part de capitalisation, référendum : Gabriel Attal présente son projet de réforme des retraites
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/06/2025 à 10:22

"Le système actuel produit des déficits et de la défiance, je veux proposer un système qui produise au contraire de la croissance et de la confiance", explique l'ancien Premier ministre.

Gabriel Attal à Paris, le 29 avril 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Gabriel Attal à Paris, le 29 avril 2025. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

"On est au bout du système de retraite actuel". Après l'échec du "conclave" sur les retraites organisé à l'appel de François Bayrou, le chef du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a présenté dimanche 29 juin son propre projet de réforme, dans une interview aux Échos .

Potentiel candidat à l'élection présidentielle, l'ancien Premier ministre a d'abord assuré qu'il soutiendrait au Parlement les mesures retenues par le gouvernement qui "améliorent la réforme si elles sont financées"... Tout en plaidant pour la mise en œuvre d'un "nouveau système".

Gabriel Attal appelle de ses vœux "un nouveau système de retraite pour ma génération, celle des moins de 45 ans, qui voit beaucoup d'efforts peser sur elle, tout en se disant qu'elle n'aura pas de retraites." Notamment car "le système actuel produit des déficits et de la défiance, je veux proposer un système qui produise au contraire de la croissance et de la confiance."

Il se dit favorable à un système "universel, libre et productif" , qui ne se baserait plus sur l'âge légal de départ à la retraite, porté de 62 à 64 ans dans la réforme de 2023, et point de controverse majeur. "Il faut plus de liberté. Et donc, permettre à ceux qui voudront partir plus tôt avec une décote importante, ou à ceux qui voudraient partir plus tard mais avec un bonus, de le faire", insiste-t-il.

Par ailleurs, sa proposition intégrerait "une part de capitalisation", qu'il ne chiffre pas.

Desindexer certaines pensions ?

"L'urgence est de garantir l'équilibre du système à court terme" , soutient-il, en suggérant de soumettre cette réforme à référendum, ou bien de laisser la présidentielle trancher ce débat. Ce "que je propose est tellement majeur, qu'il faudra que le peuple décide", assure Gabriel Attal.

L'ancien Premier ministre propose en outre pour combler le déficit de désindexer certaines pensions de l'inflation. "L'indexation automatique et pleine de l'ensemble des pensions n'est pas intangible" , affirme-t-il, notant un coût de "15 milliards d'euros en 2024".

Il dit aussi ne pas être opposé pour le prochain budget à une "année blanche" qui consisterait à geler certaines dépenses et à les reconduire à l'identique, sans tenir compte de l'inflation.

Dans ses propositions sur le travail, issues de "conventions thématiques" de son parti, le chef de file des députés Renaissance dit vouloir mettre en œuvre un "choc" de "40 milliards d'euros de hausse de salaires " en "supprimant la part salariale de la cotisation vieillesse".

Ces propositions ont vocation à s'adresser aux "orphelins" du Parti socialiste, qui "reste dans la soumission" à La France insoumise, autant qu'à ceux du parti Les Républicains qui a choisi "de partager le même espace politique que le Rassemblement national", et n'est "plus un parti pro-européen", ni "pro-business", et "se positionne contre la transition écologique", déclare Gabriel Attal.

14 commentaires

  • 12:25

    Il y a longtemps qu'une part de capitalisation aurait du être instaurée, et tous les salariés public/privé sur la même base de calcul plus un plafond de retraite.


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi