Le patron de la Banque centrale des Etats-Unis fait face depuis des mois à un feu nourri de critiques de la part du président Donald Trump. Le président américain lui reproche de conduire une politique monétaire trop restrictive.

Jerome Powell, le 18 juin 2025, à Washington DC ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / WIN MCNAMEE )
"Nous ne prenons pas parti". Le président de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) Jerome Powell, sans cesse vilipendé par Donald Trump, a affirmé mardi 1er juillet que l'institution monétaire américaine devait travailler de manière "totalement non partisane" pour remplir sa mission.
"Nous essayons d'assurer la stabilité macroéconomique, la stabilité financière (...) dans l'intérêt de tous les citoyens. Si nous voulons y parvenir, nous devons le faire de manière totalement non partisane", a déclaré M. Powell, lors d'une réunion organisée par la Banque centrale européenne (BCE) au Portugal.
Trump accuse Powell de "coûter une fortune aux Etats-Unis"
"Cela signifie que nous ne prenons pas parti, nous ne choisissons pas un camp contre l'autre. Nous ne nous mêlons pas des questions qui ne sont pas de notre ressort et nous restons concentrés sur ces questions", a ajouté le président de la Réserve fédérale américaine.
Il a aussi affirmé qu'assurer les meilleures conditions économiques possibles permettait aux "élus de prendre des décisions très importantes dans un environnement stable".
Après des semaines de propos offensifs, Donald Trump a encore pris pour cible Jerome Powell lundi 30 juin, lui transmettant une note manuscrite. "Vous êtes, comme d'habitude, en retard. Vous coûtez une fortune aux Etats-Unis (...) Vous devriez baisser les taux. Beaucoup !" a écrit Donald Trump au feutre, en répétant qu'il n'y avait selon lui "pas d'inflation".
Les banquiers centraux américains s'attendent, à divers degrés, à voir l'inflation rebondir aux Etats-Unis du fait des droits de douane mis en place par M. Trump depuis son retour au pouvoir en janvier. "Nous nous attendons à voir, dans le courant de l'été, des chiffres de l'inflation plus élevés", a souligné M. Powell mardi, sans se montrer catégorique.
Il a aussi estimé que, sans les droits de douane, la Fed aurait déjà pu baisser ses taux cette année, ce qu'elle n'a pas fait, préférant attendre de jauger les répercussions économiques de ces taxes sur les importations.
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