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E.coli dans l'Aisne: 30 cas, résultat du séquençage du génome attendu mercredi, selon la procureure
information fournie par AFP 01/07/2025 à 10:36

L'hôpital de Saint-Quentin, dans l'Aisne, le 23 juin 2025 ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

L'hôpital de Saint-Quentin, dans l'Aisne, le 23 juin 2025 ( AFP / FRANCOIS NASCIMBENI )

Trente personnes ont été victimes d'une intoxication liée à la bactérie E.coli dans l'Aisne depuis le 12 juin, dont l'enfant de 11 ans décédée, a indiqué mardi la procureure de Paris, précisant que le résultat du séquençage du génome était attendu "vraisemblablement mercredi".

Le parquet de Saint-Quentin, qui avait ouvert une enquête préliminaire des chefs d'homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, s'est dessaisi le 25 juin au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris, au regard du nombre des victimes et de la complexité des investigations.

"Trente cas nous ont été signalés au cours de l'enquête épidémiologique", a déclaré Laure Beccuau sur RTL, précisant que "chaque cas qui se manifeste désormais dans un centre hospitalier est repéré et analysé".

Parmi les 30 cas figurent 29 enfants, dont Elise, décédée le 16 juin à 11 ans, et une personne âgée de 73 ans. La procureure a précisé que le plus jeune enfant touché était un bébé de 11 mois de sexe féminin.

Elle a indiqué que lundi, "il y avait encore sept personnes hospitalisées", mais que plusieurs allaient pouvoir sortir "dans les jours prochains", tandis qu'"un certain nombre de personnes restent sous surveillance à domicile".

Deux enquêtes, une de santé dite épidémiologique et une judiciaire, sont menées parallèlement et vont "avoir des ponts entre elles", a expliqué Mme Beccuau.

L'enquête épidémiologique a déterminé que cette bactérie E. coli dans sa structure a pour origine plutôt une contamination à la consommation de viande", d'où la fermeture de boucheries, a-t-elle rappelé.

Elle a indiqué attendre le résultat plus précis de séquençage du génome de la bactérie "vraisemblablement mercredi".

Séquencer le génome de la bactérie, c'est définir "presque l'empreinte digitale de cette bactérie", ce "qui nous permettra de déterminer avec certitude que l'ensemble des victimes a été contaminé avec la même bactérie".

"Ensuite on fera la comparaison avec ces mêmes séquençages de génome de la bactérie avec les prélèvements qu'on a effectués dans les boucheries" visées, a-t-elle expliqué.

"La bactérie E.coli, on la trouve partout. Chaque individu en a même dans son intestin. La difficulté, c'est qu'il y a des bactéries E.coli qui sont dites pathogènes" et qui provoquent les intoxications, a encore rappelé la procureure.

Elle n'a pas exclu d'autres cas, si des personnes décongèlent et consomment de la viande achetée précédemment, en précisant que le temps "de développement et d'apparition des symptômes est entre 10 et 15 jours".

La procureure a souligné que les deux derniers cas étaient liés à "de la contamination secondaire, par les mains. C'est-à-dire qu'une personne contaminée a dû (...) sortir des toilettes sans bien se laver les mains, et tenir les mains d'une autre personne qui du coup va être contaminée".

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