Textor, un président particulier aux méthodes singulières
information fournie par So Foot 26/06/2025 à 11:00

Textor, un président particulier aux méthodes singulières

En 59 ans d’existence, John Textor sera parvenu à monter son propre fonds d’investissement, à diriger une société de snowboards, à couler une entreprise hollywoodienne d’effets spéciaux et même à s’affirmer comme l’un des prodiges du skateboard floridien, à la fin des années 1970. Plus récemment, il aura également fait l’acquisition de quatre clubs de football, dont l’Olympique lyonnais, passé sous sa coupe en décembre 2022. Une merveilleuse nouvelle, pour les Gones et le ballon rond hexagonal ? Pas vraiment, le club étant aujourd’hui rétrogradé en Ligue 2 par la DNCG.

Il paraît que John Textor aime le football. C’est du moins ce que ressasse en boucle l’entrepreneur en série, qui, après des mois de négociations, a fini par devenir l’actionnaire majoritaire de l’OL à la mi-décembre 2022. « Pour moi, ce n’est pas un business. Je ne suis pas là pour bâtir un empire, ni pour maximiser ma fortune avant de mourir. Je suis un amoureux du ballon rond. Je regarde plus de 250 matchs par an, souvent du bord de terrain, pas uniquement à la télé. » Le concept de hors-jeu semble en effet ne pas être une planète inexplorée pour l’Américain – fondateur en 2008 du FC Florida, une académie où les kids locaux peuvent se former au soccer. Si on ne l’a jamais vu discuter half-space ou 3-5-2 modulable en interview, le millionnaire confiait déjà en 2010 son intérêt pour le football.

Le vrai, pas celui que la plupart de ses compatriotes s’évertuent à pratiquer avec les mains, équipés de casques, d’épaulettes et de protège-dents. Alors à la tête de Digital Domain – une société d’effets spéciaux bien connue à Hollywood –, Textor avouait préférer encourager ses gamins sur les terrains le week-end, que de passer ses samedis à siffler des flûtes de champagne à la préprojection d’une superproduction : « Je ne me suis jamais considéré comme étant quelqu’un appartenant à l’industrie du cinéma… Je veux dire, personne ne me voit à Los Angeles. Je me fiche d’aller aux avant-premières. Je préfère aller voir mon garçon jouer au football. J’ai raté peut-être cinq de ses matchs en sept ans. »

Article paru dans le So Foot #203 en février 2023

Propos recueillis par AC, sauf mentions

Propos de Simoes recueillis par Léo Ruiz

Propos de Textor issus du Palm Beach Post, L’Équipe et Ouest France

Par Adrien Candau pour SOFOOT.com

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