Pas de hausses de TVA ni d'augmentation d'impôts "indifférenciée" : Montchalin dit les termes de Bercy pour le Budget 2026 information fournie par Boursorama avec Media Services 02/07/2025 à 12:33
Avec Eric Lombard, la ministre recevra mercredi à Bercy des représentants du Rassemblement national et de Horizons, premier acte d'une série de rencontres avec les groupes parlementaires sur la préparation des textes budgétaires.
Dans la chasse aux milliards menée par l'Etat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, s'est dite mercredi 2 juillet favorable à "une pause" sur certaines dépenses publiques afin de trouver les 40 milliards d'euros d'économies recherchés dans le cadre du budget 2026.
"Je pense qu'il y aura une pause sur certaines dépenses", a déclaré la ministre à l'antenne de Sud Radio , en réponse à une question sur une éventuelle "année blanche" qui consisterait à geler pour un an retraites, prestations sociales ou barème de l'impôt sur le revenu en ne les indexant pas sur l'inflation. La porte-parole du gouvernement Sophie Primas avait indiqué mercredi 25 juin que cette piste était sur la table de l'exécutif.
Une année blanche? "Ca dépend sur quoi on l'applique"
"Je pense que dans la situation où nous sommes", avec un déficit public espéré à 5,4% du PIB en 2025, puis à 4,6% en 2026, très en dehors des clous européens, "ralentir la dépense, c'est essentiel", a fait valoir pour sa part Amélie de Montchalin. "Tout le monde voit bien qu'il y a des dépenses que nous ne pouvons plus nous permettre."
A la question de savoir si une "année blanche" était une bonne idée, le ministre a répondu que "ça dépend sur quoi on l'applique", soulignant qu'"il y a plein de manières de le faire". "Est-ce que c'est sur les prestations sociales? Est-ce que c'est sur les barèmes des impôts? Est-ce que c'est sur les dotations aux collectivités? Est-ce que c'est sur les versements et les aides aux entreprises? Cette année de pause, elle doit être plus ou moins grande".
Amélie de Montchalin fait valoir ses lignes rouges, à savoir une hausse "généralisée" des impôts. "J'exclus toute hausse des impôts générale qui pèserait sur les classes moyennes de manière indifférenciée" et "je ne souhaite pas, je ne propose pas et je ne mets pas sur la table une hausse des taux de TVA", a-t-elle déclaré. Le gouvernement, dépourvu de majorité au Parlement, entend trouver 40 milliards d'euros d'économies pour le budget de l'an prochain, et le Premier ministre François Bayrou a promis de dévoiler une feuille de route à la mi-juillet, avant la présentation du projet de budget dont l'examen à l'automne s'annonce périlleux pour la survie du gouvernement.