Les Français divisés sur l'éventualité d'une nouvelle dissolution et sur la censure du gouvernement Bayrou
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/07/2025 à 09:34

Ce sont majoritairement les sympathisants de LFI et du RN qui appellent de leurs vœux une dissolution.

Emmanuel Macron à Bruxelles, en Belgique, le 26 juin 2025. ( AFP / NICOLAS TUCAT )

La moitié des Français souhaite qu'Emmanuel Macron dissolve l'Assemblée nationale, un pouvoir que le président retrouve la semaine prochaine, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio , publié vendredi 4 juillet. Par ailleurs, une courte majorité des personnes interrogées (56%), veulent que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure.

La moitié des Français (50%) dit souhaiter dans les prochains mois une dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de nouvelles législatives, soit 9 points de plus qu'en juin 2025. Mais seulement 34% pensent qu'Emmanuel Macron la mettra en œuvre dans les prochains mois.

Sans surprise, ceux qui veulent la dissolution sont majoritaires chez les sympathisants de gauche (62%), dont 72% chez les sympathisants insoumis et 58% chez les sympathisants socialistes. Ils sont aussi 68% au sein des sympathisants de Reconquête et du RN. A l'inverse, seuls 43% des sympathisants de droite y sont favorables, et seulement 29% des sympathisants de la majorité présidentielle.

L'idée d'une censure progresse

Une majorité (56%) dit aussi souhaiter que le gouvernement de François Bayrou soit renversé par une motion de censure, soit 13 points de plus qu'en janvier 2025.

Les sympathisants de LFI (87%), tout comme les sympathisants du RN (67%) y sont largement favorables, devant ceux des Ecologistes (60%) et du PS (56%). Mais seuls 35% des proches des Républicains et 18% des sympathisants de Renaissance sont pour.

A la surprise générale, Emmanuel Macron avait dissous l'Assemblée nationale le 9 juin 2024, au soir d'élections européennes largement remportées par l'extrême droite. Les nouvelles élections un mois plus tard avaient conduit à un Parlement éclaté, sans aucune majorité. Selon la Constitution, le chef de l'Etat ne pouvait pas dissoudre l'Assemblée une deuxième fois, avant un an.

Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 3 juillet, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur compris entre 1,4 et 3,1.