Gaza-Frappe israélienne contre un centre médical, 16 morts dont 10 enfants information fournie par Reuters 10/07/2025 à 16:23
(Actualisé avec nombre d'enfants tués)
Une frappe israélienne contre un centre médical de Deir el Balah, dans le centre de la bande de Gaza, a fait 16 morts jeudi, dont dix enfants, a-t-on appris de sources médicales.
De nombreuses personnes sont en outre grièvement blessées, a précisé Khalil al-Deqran, porte-parole du ministère de la Santé du Hamas.
Tsahal a affirmé de son côté avoir visé un combattant impliqué dans les attaques du Hamas du 7 octobre 2023 sur le territoire israélien.
L'armée israélienne a ajouté qu'elle avait eu connaissance d'informations faisant état de plusieurs blessés et que l'incident faisait l'objet d'une enquête.
Des vidéos vérifiées par Reuters jeudi montrent des corps et des blessés, principalement des femmes et des enfants, gisant ensanglantés dans un nuage de poussière tandis que des Gazaouis crient autour d'eux, et des corps d'enfants dans une charrette tirée par un âne.
À l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el Balah, où les morts et les blessés ont été transportés, Samah al-Nouri raconte que sa fille a été tuée lors d'une frappe le matin après s'être rendue à la clinique pour se faire soigner d'un mal de gorge.
"Ils l'ont bombardée (la clinique) avec un obus. Son frère est allé vérifier et il a dit qu'ils étaient tous morts. Qu'ont-ils fait ? Quelle est leur faute ? Elle ne faisait que se faire soigner dans un établissement médical. Pourquoi les ont-ils tués ?", s'interroge-t-elle.
Les attaques israéliennes contre les hôpitaux et les centres médicaux palestiniens, les détentions de personnel soignant et les restrictions imposées à l'entrée des fournitures médicales ont été condamnées par les Nations unies, qui a recensé au moins 686 attaques ayant un impact sur les soins de santé à Gaza depuis le début de la guerre.
La diminution des réserves de carburant risque par ailleurs d'aggraver les perturbations dans les hôpitaux, notamment dans les couveuses de l'unité néonatale de l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, ont déclaré les médecins de ce centre.
"Nous sommes obligés de placer quatre, cinq ou parfois trois bébés prématurés dans une seule couveuse", a déclaré Mohammed Abou Selmia, directeur de l'hôpital, ajoutant que des bébés prématurés se trouvaient désormais dans un état critique.
(Reportage Crispian Balmer à Jérusalem, Ali Sawafta à Ramallah et Nidal al-Mughrabi au Caire, rédigé par Angus McDowall ; version française Diana Mandia ; édité par Augustin Turpin)