Bâtiment : une "éclaircie" en début d'année, mais le secteur n'est pas encore sorti de la crise information fournie par Boursorama avec Media Services 25/06/2025 à 16:32
"Le redressement du logement neuf se confirme" début 2025, "mais à partir d'un très bas niveau", indique le représentant du secteur.
La Fédération française du bâtiment (FFB) s'est réjouie mercredi d'une "éclaircie" début 2025 dans le secteur du bâtiment après deux années noires, mais l'embellie reste fragile et le secteur n'est pas encore sorti de la crise.
"Après un budget 2025 plutôt favorable" au bâtiment "qui commence à faire un petit peu son effet (...), l'éclaircie a eu lieu", s'est enthousiasmé le président de la FFB Olivier Salleron lors d'une conférence de presse. "La FFB ne baisse toujours pas la garde parce qu'on est déjà au PLF (projet de loi finances, ndlr) 2026, donc déjà on est en train de négocier (...) pour obtenir, ou en tout cas conserver les avancées de 2025", a-t-il ajouté.
Selon la fédération professionnelle, "le redressement du logement neuf se confirme" début 2025, "mais à partir d'un très bas niveau", laissant entrevoir une timide sortie de crise à l'avenir après deux années plombées par les coûts de construction et les taux d'intérêt.
La sortie de crise "reste à espérer"
"Il se redresse surtout au niveau des autorisations (...) avec un prêt à taux zéro qui est effectif depuis le 1er avril, donc il n'y a pas longtemps, mais aussi des taux d'intérêt qui restent acceptables pour les investisseurs", a analysé Olivier Salleron.
Entre janvier et avril 2025, les autorisations pour les constructions de logements neufs ont augmenté de 11,9% par rapport à la même période l'année dernière , et les mises en chantier de 7,7%, selon les chiffres de la fédération.
La construction neuve reste néanmoins en convalescence puisque la FFB table sur 271.000 ouvertures de chantiers en 2025 , selon ses dernières prévisions, soit un niveau inférieur à 2024. La sortie de crise du logement neuf "n'est pas présente, elle reste à espérer et surtout à booster avec ce statut du bailleur privé et à condition que les taux d'intérêt restent tels qu'ils sont aujourd'hui", a averti Olivier Salleron.
Le gouvernement a chargé deux parlementaires de travailler sur un statut du bailleur privé afin d'améliorer l'attractivité et la rentabilité de l'investissement locatif.
La fédération a par ailleurs constaté une baisse d'activité pour la rénovation énergétique des logements de 0,6% sur un an au premier trimestre 2025. "Cette instabilité, cette indécision, ce stop-and-go permanent fait beaucoup de mal évidemment à la confiance" des ménages et des entreprises, a déploré Olivier Salleron, faisant référence notamment à la suspension du guichet pour une partie du dispositif MaPrimeRénov' cet été.